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2 septembre 2014 2 02 /09 /septembre /2014 18:21
 

Mise à jour, mardi 2 septembre 2014 :

le blog espace-holbein  reprend ses activités à l'adresse suivante :

 

 http://espace-holbein.blogspot.fr

 

Heureux de vous retrouver

 
 
 
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29 août 2014 5 29 /08 /août /2014 12:00
 Aujourd'hui, mon blog est mort

Mise à jour, mardi 2 septembre 2014 :

le blog espace-holbein  reprend ses activités à l'adresse suivante :

 

 http://espace-holbein.blogspot.fr

 

Heureux de vous retrouver

 
 barbara-Kruger-pub 2014
 Barbara Kruger, Untitled (Business as Usual), 1987
    Comme une sorte de présage, le dernier article paru sur ce blog s'intitulait Aujourd'hui, le monde est mort et reprenait ainsi le titre de la belle exposition d'Hiroshi Sugimoto encore visible au Palais de Tokyo. C'était il y a un peu plus d'un mois. Entre temps OverBlog a eu la délicatesse d'envoyer un mot à chacun de ses membres-blogueurs (j'entends celles et ceux qui n'avaient pas encore eu la judicieuse idée de payer un tribut à la plate-forme qui les hébergeait si gracieusement). Nos "blogs sont formidables" nous assurait-on et nos "idées créatives". Mais le monde moderne est cruel et "OverBlog se doit aujourd'hui de s’adapter afin d’assurer sa pérennité et son développement". Et après les compliments, la menace feutrée a pointé son nez :"Pour continuer de vous fournir un espace d’expression libre, gratuit et facile d’accès, votre blog espace-holbein.over-blog.org intégrera prochainement quelques espaces publicitaires. Ce changement va nous permettre de continuer de vous apporter un service de qualité".  La paranoïa (et le mauvais esprit, sans doute) s'emparent alors du blogueur qui s'attend à des choses désagréables et qui a du mal à associer "espaces publicitaires" et "apporter un service de qualité". Et, après une petite respiration rédactionnelle matérialisée par un blanc de ce petit courrier, la menace prend corps, là, toute nette, toute crue : "Afin d’accompagner ce changement, notre offre Premium s’adapte. En tant que membre Premium, vous pouvez choisir de masquer totalement la publicité sur votre blog ou de l'afficher et ainsi de monétiser votre blog grâce à notre Partenariat Droits d'Auteur." Et, un troisième "ou" manque à l'appel : ou payer 30 euros tous les six mois. Notons la clairvoyance d'OverBlog pour qui la publicité constitue bien un handicap, une espèce de virgule brune sur un mur immaculé (puisqu'on aura bénéfice, nous dit-on, à "masquer totalement la publicité"). Mais ils ont bon cœur sur OverBlog : si tu cèdes, ils t'offrent six mois gratuits. Mais il faut que tu réfléchisses vite, tu as jusqu'au 30 septembre (comme le stylo offert quand tu t'abonnes).
  J'ai quand même voulu voir comment ces espaces publicitaires prendraient place au sein de contenus que j'ai construits systématiquement en pensant visuellement chaque page et en essayant  à chaque fois de réfléchir aux rapports qu'entretiennent le texte et l'image. Et puis, évidemment, quel type de publicité, quels effets ces publicités produiraient inévitablement  sur ces contenus :
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  Le web s'adapte et les premiers effets montrent une certaine "attention" prêtée à ces contenus : le blog traite d'art contemporain et rend compte souvent d'expositions, d'où l'encart publicitaire placé en haut du bandeau. L'article en cours -début août, à l'époque de l'éclosion de ces publicités- concernait l'exposition Hiroshi Sugimoto, d'où une autre publicité ventant les éditions limitées de lithographies des séries Seascapes et Théâtres évoquées dans l'article. De quoi se plaint-on, pourrait-on dire ? Même si l'argent n'est pas nécessairement sale, ce propos -en rapport à Sugimoto- n'est pas le mien. Ca n'est pas mon choix, mon angle d'attaque (il existe dans les revues d'art une rubrique dédiée au  montant des œuvres). En outre, cette promiscuité apporte une confusion au propos. Un lecteur occasionnel pourra facilement se demander si l'éloge d'une exposition n'est pas destiné à encourager la vente des œuvres d'un artiste, et si le blogueur n'en tirera pas un bénéfice (ce qui ruinerait tout crédit d'une quelconque pensée ou d'une  opinion exprimée par l'auteur).
 
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  Ci-dessus, un autre exemple -en bas de page car il y a actuellement quatre publicités par page - concernant des Œuvres d'Art Moderne (avec une majuscule pour chaque mot, ça donne un excédent de valeur marchande).
 
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   Mais on peut aussi rencontrer une approche plus grossière pour ne pas dire vulgaire : le blog évoque souvent la photographie et cette publicité "Papier peint photo" montrant l'évidente collusion entre papier peint et photo -à l'encontre de tout ce qui a été développé dans ce blog, enfin je l'espère- contribue à entretenir une idée réellement très pauvre, inculte, de la photographie en général (on notera également la syntaxe vraisemblablement suffisante pour attirer le chaland).
 
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  Les rapprochements d'images sont parfois cocasses ou peuvent friser le mauvais goût, c'est selon .  Hier, alors que je feuilletais les pages de mon blog et relisais des articles écrits en 2011, je suis tombé sur  ces deux images artificiellement rapprochées l'une de l'autre : l'une que j'avais choisie (un photogramme du film Eraserhead de David Lynch montrant en gros plan le visage du prématuré) et l'autre, une image publicitaire faisant irruption au tout début de mon article (le visage abîmé d'une femme n'ayant pas eu de chirurgie esthétique -Without Surgery- , accompagné du descriptif  peu ragoûtant de toutes ses tares).
 
 
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  Mais rendons grâce au hasard et au pouvoir qu'il a de nous faire rire : entre Sugimoto et Fontana, le grand Yves a insidieusement pris place (c'est bien une exposition d'art contemporain : c'est marqué à côté) mais il a perdu son E et étonnamment les monochromes sont bien là, le rouge, le blanc, le gris mais pas le bleu ! IKB, t'es mort, bien fait pour toi (quel monde cruel, je vous le disais plus haut). OverBlog me l'assurait :"(..).votre blog espace-holbein.over-blog.org intégrera prochainement quelques espaces publicitaires. Ce changement va nous permettre de continuer de vous apporter un service de qualité"
 
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   Et ce service de qualité ne sera pas non plus destiné à améliorer mon orthographe...
 
 
  Alors voilà,  monde cruel, mon dessein à moi ça n'est pas de profiter de ce service de qualité, en tout cas, pas de ces qualités-là. Ce blog a vu le jour en mai 2006 et se sera donc développé sur plus de huit années. Je remercie toutes celles et ceux qui m'ont suivi, accompagné, qui ont commenté, enrichi et m'ont fait découvrir tant de choses.

 

 
 
  Aujourd'hui, mon blog est mort. Je dois avouer que décider de l'arrêter n'a pas été facile. Je dois avouer également que certains dont j'apprécie beaucoup le travail et l'engagement,  comme Philippe Annocque -notamment-, auteur des Hublots, ont pris cette décision avant moi -et ceci pour les mêmes raisons-, ce qui m'a aidé à franchir le pas.
  Un peu plus tard, espace-holbein prendra sans doute une autre forme, ailleurs. Je n'y ai pas encore réfléchi. Et puis finalement, ça n'est pas si grave.
 
 
DS-pub 2014 200
MUSC-pub-2014 400
David Shrigley Missouri University Shooting Club
   
 
 
 
 
   
  J'indiquerai plus tard la nouvelle adresse d'espace-holbein.
En attendant, on peut évidemment installer le petit logiciel gratuit Adblock qui permettra de bloquer toute bannière intempestive, tout pop-up, toute incursion publicitaire.
   
 
 

Mise à jour, mardi 2 septembre 2014 :

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31 juillet 2014 4 31 /07 /juillet /2014 09:18

 

 

 

 

25 JUILLET  2014    Aujourd'hui, le monde est mort

 

24 JUILLET  2014    Fontana, MAMVP

 

15 JUILLET  2014    Richard Pettibone, galerie Mitterrand

 

 5 JUILLET  2014    Anish Kapoor & James Lee Byars

 

 

 

 

 

 

  

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25 juillet 2014 5 25 /07 /juillet /2014 08:50
  Aujourd'hui, le monde est mort
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Imaginer les pires lendemains possibles me procure de grandes joies sur le plan artistique. Les ténèbres du futur éclairent mon présent, et la prescience d'une fin à venir est garante de mon bonheur de vivre aujourd'hui. On trouvera dans cette exposition les pires scenarios nés de mon imagination, concernant l'avenir de l'humanité. Il revient aux jeunes générations de prendre toutes les mesures possibles pour que cela ne devienne pas réalité. Je choisis quant à moi de donner libre cours à mes illusions d'artiste. Cela ne veut pas dire qu'il ne faut pas garder espoir en l'avenir. Je laisse au dernier survivant le soin de consigner le déroulement réel de la fin du monde et de préserver les gènes de l'espèce humaine, soit en conservant ses gènes dans une éprouvette, ou bien encore en transmettant une carte ADN de son génome.
Hiroshi Sugimoto 
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   Mise en scène du monde sur le mode mélancolique. Hiroshi Sugimoto montre sa collection d'objets et puis quelques-unes de ses photographies dans un espace évoquant la ruine, le monde d'après. L'architecture, haute, imposante et  vaguement délabrée du Palais de Tokyo s'y prête idéalement. Le parcours est construit et balisé de tôles de métal ondulées et rouillées, de celles-là mêmes qui serv(aient) à couvrir les structures d'habitations légères, éphémères, sujettes aux catastrophes. Le spectateur y pénètre comme par effraction , comme s'il s'introduisait discrètement dans un terrain vague parsemé d'objets marqués par le temps. Sugimoto est un des artistes-photographes les plus importants de son époque et les œuvres qu'il a produites et qui l'ont rendu célèbre, ont installé le temps au cœur de leur problématique comme sa série sur les drive-in ou les théâtres. Pour chaque prise de vue, l'exposition correspond à la totalité de la durée de  l'œuvre. La lumière qui éclaire l'architecture du lieu est donc celle de la totalité du film ou de la pièce, transformée en une seule image. Le centre est donc blanc et  a priori vide. 
           
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Ces notions du temps figé, et de l'espace infini sont mises en scène dans quelques-unes des installations montrées ici. On y voit quelques très beaux tirages d'horizons sur les mers du monde ( Seascapes) proposés au regard à l'aide de dispositifs particuliers, renouvelant ainsi la vision de ces photographies notoirement connues.
           
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  Un monde de vestiges. Fossiles, objets manufacturés ou orphelins, sibyllins, cages de bois ou de verre, fragments archéologiques, dieux sculptés, photographies contemporaines, machines; toute une poésie qui se dégage de la promiscuité de ces objets rassemblés ici, comme autant d'éclats ternis d'un monde passé. 

           
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 Hiroshi Sugimoto a fait appel à 33 personnages fictifs, tou(te)s désigné(e)s par leur profession, leur activité, leur fonction, leur conviction profonde : l'architecte, le Directeur de l'Organisation Mondiale de la Santé, l'apiculteur, l'historien de l'art, le décroissant, l'astronaute, l'astrophysicien, le militariste, l'humoriste, l'artiste contemporain, etc.
           
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 Chaque notice manuscrite, intégrée à l'installation, débute par la phrase :  « Aujourd’hui, le monde est mort. Ou peut-être hier, je ne sais pas. » et fait évidemment référence au célèbre incipit de L'Étranger d'Albert Camus.

           
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L'artiste contemporain : Aujourd'hui le monde est mort. Ou peut-être hier, je ne sais pas. Dans  les dernières années de l'ère du capitalisme, la rentabilité de l'art en tant qu'objet de spéculation financière a dépassé celle de toutes les actions, titres ou obligations, et sa popularité a atteint son apogée. Les jeunes du monde entier voulaient devenir artiste, et l'on a ainsi vu apparaître des hordes d'artistes errants dont les œuvres ne se vendaient pas. Un beau jour, la cote d'Andy Warhol a brusquement chuté. Ses toiles de soupe Campbell sont devenues moins chères que les véritables soupes en conserve et une crise financière mondiale a éclaté. 
Les marchés financiers internationaux se sont effondrés en un clin d'œil et le monde a rapidement périclité. Je meurs avant mais avec la fierté de savoir que c'est l'art qui a déclenché la disparition du monde. La civilisation humaine a commencé avec l'art, qu'elle s'achève avec l'art est donc parfaitement logique.
           
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  Des objets uniques, somptueux (comme cette momie du XVIe siècle flanquée d'un masque Kassiki de la même époque, ou encore cette pagode de pierre de la période Kamakura-XIIe-XVIe siècle) côtoient certains autres plus courants ou usuels (ruches, enfumoirs, etc.).
           
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 Parfois l'installation joue sur plusieurs niveaux (suivre la corde rouge). Ici sur trois étages. Le regard suit la corde qui plonge dans un espace secret, animé, puis remonte vers la verrière brisée, vers le ciel. Parfois, également, des sons et des musiques qui se déclenchent de manière aléatoire.
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Love-Doll Ange :(...).Le dernier homme qui m'a aimée était un vieux monsieur -il est venu me voir avec une photo de cascade et un bec de gaz Auer. Cependant, vous m'en voyez désolée, nous les poupées, étions stériles, et c'est ainsi que les humains ont cessé de naître.
           
ALMEM35 200 ALMEM34 200  L'enseigne du marchand de sel (le marchand du sel), à l'époque où le sel était un monopole d'état vendu exclusivement par la Société Publique Japonaise du Tabac et du Sel - aussi bien que l'installation ci-dessus - font évidemment référence au grand aîné auquel Hiroshi Sugimoto tient à rendre hommage : homage to the salty Mr  Duchamp...
           
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Le fétichiste : Aujourd'hui le monde est mort. Ou peut-être hier, je ne sais pas. A l'ère néolithique les hommes vénéraient des objets qu'ils trouvaient dans la nature et qui leur semblaient dotés de forces surnaturelles. Ensuite l'humanité s'est mise à façonner elle-même ses objets de culte. La bâton de pierre présenté ici , un fétiche utilisé par les cultes phalliques, était considéré comme ayant le pouvoir de donner des enfants aux couples stériles. Plus tard encore, la civilisation a atteint un haut degré de sophistication, mais l'attrait humain pour les objets de culte ne s'est pas modifié. Dans les sociétés modernes, les produits des marques de luxe sont devenus les nouveaux standards des cultes fétichistes. On a établi différentes échelles de valeur entre les personnes, en fonction de leurs choix vestimentaires ou de leur voiture. Cela a naturellement entraîné le développement de nombreuses contrefaçons. Les techniques de duplication ont évolué de telle manière que les imitations ont fini par surpasser les originaux, si bien que le fétichisme a perdu son pouvoir magique et les humains, l'objet de leur foi. Le marché des produits de marque s'est effondré et l'économie mondiale a connu une récession qui a plongé la planète entière dans les affres  d'une crise économique généralisée. Le dieu antique qui interdisait le culte des idoles était dans le vrai : un monde qui ne croit plus en rien est un monde mort.
           
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 Quelques autres objets étonnants ou symptomatiques empruntés aux  différentes figures fictives convoquées par Sugimoto (le militariste, l'ingénieur en robotique, le journaliste, l'architecte, l'astronaute, etc.)... 
           
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 Le regard que porte Hiroshi Sugimoto sur le monde peut sembler pessimiste. Cette vision sur le passé, sur un monde -notre monde- anéanti, trente trois fois vu d'un futur de construction pure,  produit parfois quelques inquiétudes, tant les éléments convoqués par l'artiste nous sont familiers. La poésie qui habite cette immense installation aide à dépasser ce qui pourrait relever d'un simple message, d'un appel légitime à la sagesse, à la modération, et irait plutôt dans le sens d'une quête d'humanisme, transcendant à la fois les époques et la géographie.
           
           
           
           
           
           
  « Aujourd’hui, maman est morte. Ou peut-être hier, je ne sais pas. » L'Étranger, Albert Camus
           
           
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Hiroshi SUGIMOTO

 

Aujourd'hui, le monde est mort

 

25 avril-7 septembre 2014

 

Palais de Tokyo

 

13, avenue du Président Wilson, 75008 Paris

 

 

           
           
           
           
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24 juillet 2014 4 24 /07 /juillet /2014 19:40
 Lucio Fontana, MAMVP
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Il est amusant de constater que sur les cartels des peintures de Lucio Fontana les "trous" sont indiqués comme constituants de l'œuvre au même titre que les collages, les paillettes ou les pigments.
   
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 En revanche, lorsqu'il s'agit de sculptures, les "trous" n'apparaissent plus dans le cartel. On comprendra, bien sûr, que Lucio Fontana reste en quelque sorte le dépositaire de cette marque de fabrique, ce qui sert facilement à l'identifier pour les néophytes. Mais la démarche consistant à perforer le support demeure néanmoins la même, qu'il s'agisse de travaux à deux ou à trois dimensions.
On constatera que pour d'autres artistes pratiquant accessoirement des "trous" dans leurs toiles -au même titre que d'autres opérations plastiques- ceci n'est que très rarement mentionné dans les cartels.
   
   
   
   
   

LUCIO FONTANA,

Rétrospective

25 avril-24 août 2014

 

Musée d'art moderne de la ville de Paris

   
 MAMVP
 
   
   
   
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15 juillet 2014 2 15 /07 /juillet /2014 11:40
 Richard Pettibone, galerie Mitterrand
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  Richard Pettibone est né en 1938 à Los Angeles. Cet artiste  appartient à la famille des appropriationnistes, comme Max Bidlo, Sturtevant -décédée récemment- ou encore Sherrie levine ou Richard Prince. On avait eu l'occasion de voir en 2010, au Musée d’Art Moderne de la Ville de Paris, certains de ses travaux dans une très bonne exposition intitulée Seconde main. La miniaturisation d'œuvres connues -réalisées à la taille des reproductions dans les magazines d'époque- contribuera à développer une réflexion sur la valeur de l'œuvre (en relation à la prolifération des images et des reproductions), la pertinence de la notion d'auteur (Andy Warhol confiera ses cadres de sérigraphies à Surtevant afin qu'elle en fasse des répliques) et sur le système lié au marché de l'art. On y reconnaîtra évidemment la trace indélébile de Marcel Duchamp et notamment de ce qu'il a produit avec sa (ses) Boîte en Valise .
   
   
   
   
   
Richard Pettibone

 

du 13/06/2014 au 26/07/2014

 

galerie Mitterrand

79, rue du temple, 75003, Paris

 

 

galerie Mitterrand

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5 juillet 2014 6 05 /07 /juillet /2014 12:15
  Anish Kapoor & James Lee Byars
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  1          
  Étonnante exposition de deux artistes majeurs du XXe et XXIe siècle : l'un vivant, extrêmement présent sur la scène artistique, et l'autre décédé il y a une vingtaine d'années. L'un est Indien d'origine et vit dans le monde anglo-saxon (à Londres plus précisément), l'autre était Américain et passionné par le monde oriental (l'Égypte où il est mort, d'ailleurs). Anish Kapoor et James Lee Byars se sont connus huit ans, semble-t-il.
           
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  2       3    
 Quatre œuvres de chaque artiste sont présentées dans l'exposition. Seulement huit œuvres mais des œuvres somptueuses qui emplissent l'espace de cette galerie. L'impression parfois que les murs peinent à résister à la puissance de ce qu'ils contiennent et protègent. Qu'il s'agisse d'œuvres monumentales (4) ou de taille plus réduite (5), James Lee Byars irradie l'espace, l'emplit de sérénité, d'une espèce d'autorité qui évacue toute coercition directe. Les formes sont pures : cercles, demi-sphères, arêtes arrondies, polissage extrême, formes lisses et régulières, blancheur du matériau ; James Lee Byars était connu pour son mysticisme et les œuvres qu'il a laissées en conservent les traces.
           
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  4       5    
  Les deux artistes occupent des registres très différents mais ce qui frappe dans cette confrontation c'est la présence du matériau, sa présence active, centrale, qui détermine l'œuvre systématiquement. Autant la volonté de pureté, de fluidité, d'évanescence, était constitutive de l'œuvre de James Lee Byars, autant a contrario, la nature brute du matériau participe violemment au principe actif de chaque pièce d'Anish Kapoor (1, 6)
 
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  6
  7
    8
 
  Dans les deux cas, nous constatons une évidence des moyens utilisés qui produit des effets d'une grande efficacité sculpturale.  
           
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  9
    10
    11
 
  Cette efficacité sculpturale se manifeste y compris lorsque les artistes semblent jouer l'écart : la "toile" (9) de Kapoor (pigments et fumée) qui excède la définition de la peinture et qui est adossée au mur -telle une sculpture- rappelant ainsi Deposition (6), le lourd objet en équilibre et son épaisseur convulsive  cimentée ; ou d'une manière complètement différente, la présentation en vitrine d'un coussin de marbre extrêmement blanc et poli qui, malgré le poids évident de l'objet, produit un effet de légèreté et de préciosité (dans cette œuvre, Eros,  de Byars (10).
   
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  12       13    
  Eros, (12) forme ronde, lisse, blanche et parfaite, irréprochable, inabordable, douée d'un orifice central mais expurgée de tout détail qui la rendrait anecdotique ; forme qui se regarde, s'observe à travers les vitres d'un petit autel. Le titre reste énigmatique comme tant d'autres dans l'exposition, et ceci mériterait un développement. Non loin de l'Eros blanc, un cadre, monochrome noir aux lettres d'or : THE PERFECT PERFORMANCE IS TO STAND STILL. Là encore, un texte, véhicule d'une extrême ouverture, fait de lettres précieuses installées au centre d'un champ noir infini (13).
   
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  14       15    
  Quelle est donc la finalité d'une telle confrontation ? Quelle est l'intention de Kapoor ? Le risque était grand pour lui : se confronter à un aîné de cette taille, un artiste animé d'un tel besoin d'absolu, et un artiste mort de surcroit... 
   
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  16       17    
   Aucune enflure chez l'artiste vivant, aucun désir malsain de se mesurer, aucun besoin de s'appuyer sur une valeur sûre dans le but d'exister à son tour. Anish Kapoor n'en a pas besoin, son œuvre est déjà là, forte, puissante et subtile. L'exposition renvoie la sensation d'échange, d'intimité des deux œuvres malgré leurs différences et les paradoxes qui les travaillent.
           
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  18          
  Une sorte d'activation mutuelle se manifeste, une communauté des sensations se jouant des formes. Le traitement des matériaux transporte l'objet ailleurs. La grande palette à l'or de James Lee Byars orientée vers le ciel sert de réflecteur et renvoie la lumière vers les vingt cubes transparents d'Anish Kapoor, qui ont capturé et figé l'immatériel, l'air ambiant, celui que nous respirons, symbole de vie, matérialisé comme autant de petites sculptures traversées par la lumière dorée. La force et la fragilité.
           
           
           
           

références  

 

1. Anish Kapoor, Cosmobiology, 2013, résine, 128x126 x500cm

2. Anish Kapoor, Cosmobiology, 2013, résine, 128x126x500cm

3. Anish Kapoor, Cosmobiology, 2013, résine, 128x126x500cm

4. James Lee Byars, The Capital of the Golden Tower, 1991, acier inoxydable, or, 125x250x250cm

5. James Lee Byars, The White Figure, 1995, marbre, 20x45x170cm

6. Anish Kapoor, Deposition, 2012, ciment, 270x153 x100cm

7.  Anish Kapoor, Deposition, 2012, ciment, 270x153 x100cm

8.  Anish Kapoor, Deposition, 2012, ciment, 270x153 x100cm

9.  Anish Kapoor, China Landscape, 2007, huile sur toile et fumée, 2135x153 x23cm

10. James Lee Byars, Eros, 1990, marbre 

11. Anish Kapoor, Floating Dawn, 2011, 20 cubes acrylique disposés sur deux lignes de 10, 35x28x28cm chaque.  + James Lee Byars, The Planet Sign ,1981, feuilles d'or sur cadre de l'artiste, 500cm de diamètre 

12.  James Lee Byars, Eros, 1990, marbre 

13. James Lee Byars, The Perfect Performance Is To stand Still, lettres d'or sur papier de soie noir, 9,5x9,5cm 

14. Anish Kapoor, Floating Dawn, 2011, 20 cubes acrylique disposés sur deux lignes de 10, 35x28x28cm chaque

15. Anish Kapoor, Floating Dawn, 2011 + James Lee Byars, The Planet Sign ,1981

16. Anish Kapoor, Floating Dawn, 2011

17. James Lee Byars, The Planet Sign ,1981

18. Anish Kapoor, Floating Dawn, 2011 + James Lee Byars, The Planet Sign ,1981

  
Anish Kapoor & James Lee Byars
27 mai-26 juillet 2014
 

Galerie kamel mennour

47, rue Saint-André des arts
6, rue du Pont de Lodi
75006 Paris

 

 

www.kamelmennour.com

 
           
           
           
           
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30 juin 2014 1 30 /06 /juin /2014 12:15

 

 

 

 

 

25 JUIN  2014    L'oubli, la mémoire

 

 

 

 


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25 juin 2014 3 25 /06 /juin /2014 14:40
L'oubli, la mémoire
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 Il est bien évident que notre mémoire serait vite « saturée » si nous devions conserver toutes les images de notre enfance, en particulier celle de notre toute première enfance. Mais c’est ce qui reste qui est intéressant. Et ce qui reste-souvenirs ou traces, nous allons y revenir-, ce qui reste est le produit d’une érosion par l’oubli. Les souvenirs sont façonnés par l’oubli comme les contours  du virage par la mer.
(…) L’océan, durant des millénaires a poursuivi, aveuglément, son travail de sape et de remodelage : le résultat (un paysage) doit bien dire quelque chose, à ceux qui savent lire, des résistances et des faiblesses du rivage, de la nature de ses roches et de ses sols, de ses failles et de ses fractures, que sais-je ?... Quelque chose aussi, naturellement, des poussées de l’océan ; mais la force et le sens de ces dernières dépendent aussi des formes du relief sous-marin-ce prolongement du paysage terrestre… Quelque chose donc, au total, de la complicité entre la terre et la mer, qui ont contribué toutes les deux au long travail d’élimination dont le paysage actuel est le résultat.Pour que la métaphore marine soit à peu près pertinente, il faudrait évoquer plus particulièrement ces paysages éclatés où, comme sur les côtes du nord de la Bretagne ou dans la mer de Chine, des fragments terrestres –îlots, amas rocheux, brisants- semblent s’être répandus sur la mer d’une manière telle que le regard du profane, aujourd’hui, ne peut pas plus ignorer leur air de famille que reconstituer leur cohérence perdue.

L’oubli, en somme, est la force vive de la mémoire et le souvenir en est le produit.

 
 

  Marc AUGÉ
Les Formes de l'oubli, 1998


2001, Payot & Rivages pour l'édition de poche, p 30 

 
 
 
 photographie : John Pfahl, Wave, Lave, Lace, Pescadero Beach, California, 1978, extrait de la série  Altered Landscapes (1974-1978)
 
 
 
 
 
 
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