5 décembre 2007
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Spencer Tunick - Michael Würtenberg (suite) |
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J’ai continué à m’interroger un peu sur la confrontation de ces deux objets photographiques, si ressemblants et pourtant si éloignés l’un de l’autre. Pour ce qui concerne la photographie de droite (celle de Würtenberg) un évident rapport à la mode de la photo soft de calendrier avec gens à poil ; avec les rugbymen et sportifs de tout poil, on a ouvert une autre catégorie « esthétique » (je devrais évidemment dire commerciale). Würtenberg s’engouffre, et caresse la bête kitsch ou la poule aux œufs d’or dans le sens du poil (si j’ose dire). Il fait son bizness et on est bien gentils de s’attarder sur sa photo. Ceci posé, en tant que photographe de presse rendant compte d’une réalité (le moment où Spencer Tunick organise son dispositif humain pour la prise de vue), Würtenberg aurait gagné à être plus radical en prenant exactement la même photographie que Spencer Tunick. On aurait eu à mettre en parallèle deux photographies rigoureusement identiques : l’une « objet artistique » et l’autre « objet de presse ». Cela rappellera évidemment le développement que fait Arthur DANTO dans « La Transfiguration de Banal » autour des monochromes rouges et de la manière de parvenir à un même résultat de cinq façons différentes. Ca aurait été marrant mais Würtenberg n’aurait sûrement pas été le lauréat du « Swiss Press Photo ». |
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