21 juin 2009
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Mary SUE présente « Mary goes round » |
| «Cela faisait plus d’un an qu’elle attendait ce moment, la sortie de l’année, sa sortie de l’année. Elle en avait rêvé en long, en large et en travers, de ce manège. Montée à la manière d’une Dada’sgirl, capable en théorie de rivaliser avec le plus agile des cow-boys, Mary Sue allait choisir celui-là : ce joli jumper monté comme un étalon, carrossé version Ferrari, cabrant tout ce qu’il peut dans un rodéo pour fifille pas si facile. Son dévolu jeté, c’est parti pour cinq minutes qui comptent à fond à cet âge-là, les cinq minutes de bonheur pour lesquelles elle a attendu au moins toute sa vie ! C’est une habituée, ça se voit tout de suite : elle tourne, lâche les bras, crie, flirte avec les mouches, papillonne, rodéote…. Oh ! Le grand manège. Elle s’envoie en l’air, basculée en mode cow-boy, elle tire dans le vide tout ce qu’elle peut, quitte à s’étonner elle-même. Il faudrait peut-être lui dire que tirer dans le vide c’est interdit ! (Y’a que dans les films qu’on voit ça et quels films !). Une fois le tour terminé, c’est un champ de bataille, un Waterloo de l’enfance. |
Les chevaux de bois si vaillants au top départ du tour se sont transformés en dadas glacés, transpercés par les barres du manège qui les empêchaient déjà de s’enfuir.»* |
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* extrait du site de la galerie |
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Mary SUE présente « Mary goes round » attraction du 18 avril au 23 mai 2009 Galerie RABOUAN-MOUSSION 121 rue vieille du temple 75003 PARIS |
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17 juin 2009
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La Tourneuse de pages |
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Extrait sonore : Trio N° 2 pour violon, violoncelle et piano, Op 67 N°4, IV-allegretto Dimitri SHOSTAKOVICH Isaac STERN, violon YO-YO MA, cello Emanuel AX, piano illustration : La Tourneuse de pages Denis DERCOURT, 2006 avec Déborah François, Catherine Frot L'allegretto du trio N°2 de Dimitri Shostakovich fait partie de la bande originale du film |
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14 juin 2009
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un clic et ça bouge... |
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Apple consacre, dans ses pages professionnelles américaines, une large place aux animations estivales organisées à Nancy sur la place Stanislas. Chaque été y sont projetées, sur les façades de bâtiments, des images fantastiques animées. Derrière ces animations, un groupe de rennais, Spectaculaires qui utilise pour ses performances du matériel de la marque. Deux mois leur sont nécessaires pour produire 15 minutes d'images animées. |
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«Il y a une longue tradition qui a fait des grandes capitales les lieux privilégiés de promenades photographiques. Nombreux sont ceux qui ont dessiné, au cours des années, différents profils de Paris. Les images de William Eggleston, qui sont actuellement présentées à la Fondation Cartier, apportent ainsi leurs contributions à ce portrait mouvant(...)» Lisez la suite directement chez Appeau vert. Nous avons, en effet, vu la série de Robert Frank sur Paris au Jeu de Paume ; actuellement nous pouvons visiter une grande exposition Cartier-Bresson à La MEP où quelques photographies de capitales sont présentées ; William Klein avait travaillé dans le même sens (voir l'exposition du Centre Georges Pompidou en 2005), etc. |
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A la différence du travail d'un certain nombre de -grands- photographes qui se sont livrés à l'exercice, ce ne sont pas des photographies de Paris mais des photographies faites à Paris qu'Eggleston présente. Le regard qu'un étranger pose sur Paris s'embarrasse la plupart du temps de figures devenues stéréotypes (les amoureux, les petits métiers, les bistrots, les bals, les flâneries au bord de la Seine, etc.) hérités de la photographie française dite humaniste qui fait toujours le bonheur des posters, des calendriers et agendas pour adolescent(e)s. L'autre grande référence génératrice de ces figures identitaires liées à la capitale étant évidemment Atget. Ici, rien de «typique». Souvent les signes spécifiques de Paris sont inexistants et c'est le corpus de cette série -entamée en 2006- qui va nous renvoyer à une figuration, ou plutôt à une perception, de la ville. En ce sens William Eggleston innove. L'artiste déclare : «J'ai photographié cette ville, et je continue de la photographier, comme si c'était n'importe quelle ville». . |
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| L'autre innovation concerne la présentation que fait William Eggleston de ses dessins qu'il n'avait jamais montrés. Ceci est un aspect peu ou pas connu de l'artiste. Sur certains murs (photos 2 et 3) sont alignées , de façon traditionnelle, des photographies dans lesquelles le style d'Eggleston est assez vite identifiable (cadrages, sujets, couleur, etc.). Sur le mur opposé des dessins au feutre, très colorés et de petit format, sont montrés de la même manière. Lorsque l'on passe dans la salle suivante, les deux sont réunis dans les cadres (4, 5). |
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Et puis, dans les vitrines, ces dessins abstraits, de couleurs vives, sont dépliés en accordéon (6) comme un continuum, comme une suite de variations qu'Eggleston fait depuis longtemps : «J'aime me dire que mon travail coule comme de la musique». Eggleston est musicien, pianiste. Il aime Bach. Il dessine et peint durant des heures en écoutant de la musique et remplit des feuillets avec des couleurs vives, des formes abstraites, et ceci de manière spontanée. William Eggleston entretient une passion pour Kandinsky. Rien d'étonnant. |
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William EGGLESTON Fondation Cartier 261 bd Raspail 75014, Paris 4 avril-21 juin 2009 fondation Cartier |
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9 juin 2009
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L'artiste américain Bruce Nauman décroche le Lion d'or de la 53e Biennale de Venise |
Le jury de la 53e Biennale de Venise a attribué à l'artiste américain Bruce Nauman le Lion d'or de la meilleure représentation nationale. Né en 1941, figure majeure de l'art actuel, Nauman, que la Biennale avait déjà honoré d'une récompense en 1999, est l'un des "héros" de cette édition. |
source |
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"Le Cercle des mains", une installation de Bruce Nauman au pavillon américain à la 53e Biennale de Venise, le 4 juin 2009. AFP/ALBERTO PIZZOLI. |
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illustration 1 : Bruce Nauman, Self-Portrait as a Fountain, 1966 |
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5 juin 2009
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Spy numbers, Palais de Tokyo |
| Sur tout un mur de la grande salle d'exposition sont alignées des photographies assez singulières. Il s'agit d'une série intitulée Living photographs réalisée par Arthur Moles et John Thomas dans les années 1920. Ces photos de taille standard montrent des représentations de portraits de grands hommes américains ou bien encore d'emblèmes patriotiques -comme la statue de la liberté ou le drapeau- qui ont la particularité d'être composés à l'aide d'individus réels, disposés côte à côte, vêtus de manière claire ou foncée, et posant selon un schéma très précis reproduisant la figure ou l'élément à représenter. Et ceci à grande échelle, évidemment ; Amérique oblige... Ces images sont spectaculaires et invitent immédiatement à penser au dispositif extrêmement lourd, long et complexe imaginé puis réalisé (évidemment sans trucage) par les deux photographes. La dimension performative de cette entreprise est là pour forcer le respect. |
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Mais quand on se met à réfléchir à la nature et à l'intérêt de ces objets photographiques les questions se bousculent : qui sont ces photographes qui sont capables, à l'époque, de mobiliser autant d'énergie et de potentiel humain pour un résultat qui peut paraître un peu dérisoire ou anecdotique ? Étant donné les moyens de l'époque, comment s'y sont-ils pris pour réaliser ces images aussi précises ? Comment ont-ils fait pour convaincre les autorités de l'importance de leur démarche ? Et, bien sûr, quelle est la signification, quelle est la vocation et, plus prosaiquement, quelles sont les fonctions d'une telle série d'images ? |
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Arthur Moles (1889-1983) : photographe. Son acolyte, John Thomas, était un ancien directeur d'un chœur d'église. Ces deux hommes ont sillonné les États-Unis pour photographier des regroupements de soldats organisés méticuleusement et dirigés, à l'aide de mégaphones, du haut de grandes tours qu'ils faisaient construire pour ces prises de vue... Ces photographies furent réalisées pendant la première guerre mondiale et l'on imagine qu'elles durent servir à soutenir l'effort de guerre, à conforter, voire à convaincre, les troupes ainsi que la population. Il s'agit donc de photographies de propagande produites par un couple idéal : un technicien-photographe au sommet de sa pratique et un organisateur -chrétien- de foules qui chantent à l'unisson. |
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L'image qui est renvoyée de l'Amérique montre un pays constitué d'individus singuliers (il est possible de les distinguer un par un dans les premiers rangs), pour ne pas dire individualistes, mais aussi une collectivité soudée, unie, sans faille, d'une rigueur impressionnante, exhibant artistiquement les signes de son patriotisme, de sa force, de sa puissance. Les portraits (comme celui de Woodrow Wilson, image 1) ne sont pas tant des portraits que les symboles d'une puissance qui affirme sa force. Cette notion d'individualisme (en liaison à la liberté de chacun) si chère aux États-Unis est de fait mise en péril par la constitution et la divulgation de ces objets photographiques de propagande car l'individu se trouve totalement assujeti à l'ordre symbolique. Le caractère fascisant d'une telle organisation relève de l'évidence. D'autres nations dans un passé plus proche ont excellé dans ce registre des mouvements de foules organisés et esthétisés. Les dictatures d'obédience stalinienne ou communistes (voir l'ancienne URSS ou bien encore la Corée du Nord) sont devenues des modèles du genre. Pour prolonger la réflexion, il faudrait d'ailleurs s'intéresser à ces pratiques d'esthétisation des foules dans le registre des parades sportives ou des Jeux Olympiques. Notre jugement critique le plus sévère doit avoir pour objet cette esthétisation des foules en relation à l'esthétisation de la guerre. Il s'agit de bien savoir identifier la nature des objets qui nous sont proposés. En l'occurence, ici, ces photographies idéologiquement marquées sont montrées dans le contexte d'une exposition non historique mais artistique à côté d'autres pièces purement créatives. Cette exposition, Spy Numbers, qui présente des œuvres et des démarches très intéressantes, aura un défaut, ce sera celui d'organiser la confusion. Les liens qui sont censés exister entre les œuvres montrées, les personnalités artistiques sont très distendus pour ne pas dire opaques dans certains cas. Le parti pris était certes annoncé («...expérimenter des formes d'art qui échappent à toutes velléités d'interprétation») mais les nébulosités engendrées par les croyances, les phénomènes non expliqués, les calculs bien trop savants, les phénomènes acoustiques imperceptibles, les nombres mystérieux (etc.) doivent nous inciter à la vigilance. |
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illustrations : 1. Mole & Thomas, Living Portrait of Woodrow Wilson, 1918 2. Mole & Thomas, The Human U.S. Shield, 1918 3. Mole & Thomas, Human Statue of Liberty , c., 1918 4. Mole & Thomas, The Human Liberty Bell, 1918 5. Mole & Thomas, The Human American Eagle, 1918 6. Mole & Thomas, Machine Gun Insignia – Machine Gun Training Center, 1918
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SPY NUMBER Palais de Tokyo 13 avenue du président Wilson 75116, Paris 28 mai-30 août 2009 |
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4 juin 2009
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Spy numbers, Palais de Tokyo |
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La constitution relève ici de l'informe. Il s'agit d'une accumulation d'objets en plastiques de jouets distribués aux enfants par la chaîne de fast food Mc Donald's, le tout se présentant comme une masse visqueuse, gluante, vaguement anthropomorphe qui semble figée dans un déplacement. Cette forme générale s'apparente à ces "esprits" lourds, nauséabonds, inquiétants et redoutables que l'on peut rencontrer dans le dessin animé japonais comme Le voyage de Chihiro de Miyazaki, par exemple. Une accumulation de rejets, de détritus, d'objets sans valeur englués dans une pate collante, coulante, dégoulinante. Une métaphore repoussante constituée de signes que nous partageons malgré nous à l'échelle de la sphère pourrissante. Ces signes seraient-ils des signaux ? Pas de message : un état des lieux. |
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Jim SHAW, Heap, 2005. Jim Shaw s'intéresse au bizarre, à l'étrange et s'inspire de la culture populaire américaine. |
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suite demain (peut-être...) |
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SPY NUMBER Palais de Tokyo 13 avenue du président Wilson 75116, Paris 28 mai-30 août 2009 |
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3 juin 2009
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2 juin 2009
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Spy numbers, Palais de Tokyo |
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«Dans un effort de dissimulation des antennes-relais de téléphonie mobile, aussi laides qu’envahissantes, des solutions de camouflage ont été mises au point. Prenant de multiples formes, du mât déguisé en palmier au faux rocher géant, ces pylônes sont ainsi camouflés pour se fondre dans le paysage. Une telle tentative de cacher ces antennes dans les bois et dans les rues bordées d’arbres les rend, en réalité, inquiétantes et menaçantes. Des associations locales d’habitants en sont venues à s’opposer à l’installation de pylônes de téléphonie mobile sur leur territoire, en raison des allégations sur l’augmentation des risques de maladie chez les personnes vivant à proximité des antennes. Les gouvernements étant incapables de (ou réticents à) démentir catégoriquement leur caractère nocif, certaines communautés en ligne ont peu à peu succombé à une peur grandissante et une paranoïa rampante. Les théories du complot relatives aux antennes-relais prétendent que ces dernières causent des troubles physiques tels que maux de tête, insomnies, nausées, vomissements, autocombustions et cancers, qu’elles servent à surveiller l’activité des populations. Une des théories les plus radicales assure que les pylônes GMS constituent en fait un gigantesque réseau d’armes de manipulation mentale. Ils feraient partie d’un sinistre programme des gouvernements visant à assurer un contrôle global des populations. Si l’on en croit ces affirmations, les maladies causées par les antennes de téléphonie mobile pourraient être intentionnelles et constituer ainsi un moyen de soumettre les populations et de limiter, à terme, leur croissance et leur développement.» |
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Matt O'dell Manipulations des esprits mobiles extrait du catalogue de l'exposition, p 28 photos : Matt O'dell |
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SPY NUMBER Palais de Tokyo 13 avenue du président Wilson 75116, Paris 28 mai-30 août 2009 |
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