Michael Gumhold |
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Michael Gumhold, ‘Movement #1913–2007′ |
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Michael Gumhold |
Michael Gumhold |
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Michael Gumhold, ‘Movement #1913–2007′ |
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Michael Gumhold |
COUM |
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Marcel Duchamp’s Next Work, Palais des Beaux-Arts, Bruxelles, Belgique, 1974. |
COUM Transmission est un collectif artistique créé en 1969 en Grande-Bretagne. S'inspirant des avant-gardes du 20 ème siècle, tels que les dadaïstes ou Fluxus, COUM crut au hasard, à l'intuition et à l'improvisation comme autant de techniques de création «pure». Ils ont tout fait pour rester inclassables. L'ambiguïté a été le maître-mot ( COUM ne signifie rien ou peut signifier tout ce qu'on veut). Ils ont privilégié le concept à la technique. Constitué de 6 à 11 membres selon les projets, COUM a expérimenté un large éventail de moyens : mail art (très en vogue à l'époque de Fluxus), collage, sculpture, peinture, performance et représentations musicales parfois humoristiques, performatives et improvisées. Hawkwind, un groupe de space-rockers, a été présenté à l'occasion du premier concert de COUM . En réponse à l'ampleur croissante des batteries utilisées par les groupes de rock de l'époque, une performance de COUM a consisté à amener petit à petit des jeux batteries sur scène jusqu'à ce que tout l'espace scénique soit saturé et envahi à tel point d'empêcher tout déplacement des membres du groupe sur la scène. Dès 1974, une autre performance, 'Marcel Duchamp's Next Work', (photo) fut l'occasion pour le groupe de réaliser 12 répliques du readymade 'La Roue de Bicyclette' (1913) de Duchamp. Disposés en cercle, des volontaires furent invités à se servir de ces roues de bicyclettes comme d'instruments de musique en suivant des instructions écrites ainsi que de la projection de diapositives en couleurs réalisées par le groupe. Cette pièce a fonctionné à la fois comme hommage à Marcel Duchamp et comme contestation de cette pratique qui consistait à accorder le statut d'œuvre à un objet de tous les jours. Là où Duchamp a rendu inutilisable un objet usuel par le fait de le changer en œuvre d'art, COUM a transformé ce même objet d'art en objet utilitaire : un instrument de musique. |
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Payne-Relph | |
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Miura, Konstantin Grcic + AEROSPOKE | |
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Oliver Payne & Nick Relph | ![]() |
Oliver Payne & Nick Relph | |
Ji Lee |
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Atelier de Marcel Duchamp, 1916 / 1917 |
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Ji Lee, Duchamp Reloaded |
Ji Lee |
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Actualité du vélo |
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(première étape du Tour) |
illustration : Marcel DUCHAMP, Roue de bicyclette, 1951 (troisième version - 1913), MOMA, New York |
29 JUIN 2010 Prisonniers du soleil
26 JUIN 2010 Cabinet de curiosités
25 JUIN 2010 Jeux
24 JUIN 2010 Ruine d'amphithéâtre
23 JUIN 2010 Salons
22 JUIN 2010 Plans
22 JUIN 2010 Une esthétique de l'agrément
21 JUIN 2010 Robert DANDELION
20 JUIN 2010 Colonne
19 JUIN 2010 Fenêtres
18 JUIN 2010 Seize soleils
16 JUIN 2010 Structures désertées
15 JUIN 2010 Le Désert de RETZ. 5
14 JUIN 2010 Le Désert de RETZ. 4
12 JUIN 2010 Le Désert de RETZ. 3
11 JUIN 2010 Le Désert de RETZ. 2
10 JUIN 2010 Le Désert de RETZ. 1
9 JUIN 2010 Ivan PUIG / Stéphane THIDET
8 JUIN 2010 Neige de juin
7 JUIN 2010 Fat MUYBRIDGE
6 JUIN 2010 Bruce NAUMAN, walking
5 JUIN 2010 FRAENKEL performances
4 JUIN 2010 Matthias HEIDERICH
3 JUIN 2010 La Belle Mauve
2 JUIN 2010 La la la
1 JUIN 2010 Je mourrai
Prisonniers du soleil | |||||
![]() | Prisonniers du soleil fut le second volet d' "Érudition concrète", programme lancé avec l'exposition La Planète des signes (présentée en 2009). Il s'agissait «d'interroger les rapports de l'art à la connaissance et la manière dont les artistes créent leur propre système cognitif hors des canons universitaires ou académiques, dont ils peuvent se nourrir par ailleurs.» Ce qui a intéressé Guillaume Désanges, commissaire de l'exposition, c'était, dit-il, «la manière dont certains artistes contemporains créent des formes imprégnées de savoir et d'érudition, mais, contrairement à leurs aînés conceptuels qui exposaient les mécanismes même de leurs recherches logiques ou intellectuelles, la transforment en objets autonomes, souvent jusqu'à l'abstraction.» | ||||
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Dans cette logique, un travail inédit de l'artiste américain Corey McCorkle autour du Désert de Retz * fonctionnait de manière centrale et devait servir à échafauder une réflexion plus générale sur le fonctionnement et la nature de systèmes artistiques actuels. Un diagramme dont le centre est un disque (le Désert, la production initiale) et la périphérie composée de sept faisceaux qui convergent vers ce centre (Utopie, Architecture, Modernisme, Décadence, Ornementation, Naturalisme et Fantastique) est proposé. Le tout formant un soleil. Dans un éditorial de Paris-art du 22 avril 2010 André Rouillé écrivait au sujet de cette exposition : «Longtemps les discours esthétiques — les énoncés sur l'art — ont obéi à une logique essentialiste, sous la forme binaire d'inclusions et d'exclusions péremptoires: ceci est de l'art, cela n'est pas de l'art; ceci est du «high art», cela est du «low art», ou du kitsch. Cette séparation du bon grain de l'ivraie avait ses prêtres sévères, tels que le célèbre critique américain Clement Greenberg, qui tranchaient avec d'autant plus d'intransigeance que leurs oracles reposaient sur de bien fragiles fondements. Mais tout a évolué : le monde et le regard sur le monde, et on a vu les limites et les apories d'une telle approche. Certains pans complets de ce qui fournissait les matériaux potentiels de l'art ont été écartés, ont disparu et continuent néanmoins à hurler de leur présence. | |||||
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Le travail du commissaire d'exposition a été de construire une scénographie très nouvelle, en remodelant complétement l'espace du Plateau et surtout en créant une promiscuité entre des objets d'époques différentes, des objets appartenant à des registres différents et des niveaux de complexité variés sur une échelle très vaste. À côté d'œuvres complexes ou dont le sens reste mystérieux comme certaines pièces d'Anna Barham ou de Louidgi Beltram (voir les articles qui précèdent), des objets sont là pour valoriser l'ornementation (Pablo Bronstein), rappeler l'existence et l'imporance du kitsch (à travers la naissance et le développement des cabinets de curiosités : ici les collections de Céleste Olalquiaga) ou encore le pittoresque ou le romantisme d'un paysage d'Hubert Robert, par exemple. Mais une dimension plus provocatrice dans le cadre d'une telle exposition est l'intégration d'une salle de jeu offrant au spectateur (acteur ?) la possibilité de manipuler des jeux de logique, de société, des jeux de construction, etc. Ceci pouvant être interprété comme l'intégration d'une pratique du jeu très répandue au XXème s!ècle dans le milieu de l'art contemporain. Toutes ces composantes étant installées dans un salon reprenant les canons esthétiques et habituels d'un univers bourgeois traditionnel. | |||||
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Une porte "belge" (5), reconstitution d'une vraie porte découverte à Gand par Corey McCorkle, sorte de "monstruosité" (dixit) refaite à l'identique, permet d'arriver dans un autre espace -plongé dans le noir- qui est une installation du même artiste , faite autour du Désert de Retz. (4), "Zootrope". Cette installation va préparer le spectateur à la projection du film "Hermitage" de McCorkle que l'on va découvrir dans la dernière salle (6, 7). Le promeneur, silhouette noire, sans visage, reprend la figure énigmatique du comte François Racine de Monville, créateur - au XVIIIème siècle - du fameux Désert de Retz *. | |||||
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Cette exposition pose un grand nombre de questions. C'est une proposition complexe, fine, qui a le mérite d'ouvrir des pistes de réflexion sur les usages et les conceptions artistiques. On perçoit la volonté du commissaire d'exposition de ne pas imposer de parti-pris fermé sur lui-même. La démarche est intuitive. L'expérience relève de l'imprégnation de chacun. Nous sommes, à l'instar du promeneur visitant le Désert de Retz, dans une déambulation érudite et plaisante, assez stimulante. La surprise et l'intelligence du propos sont au rendez-vous. Les systèmes de pensée trop rigides sont exclus ; ce qui en fait une qualité mais produit simultanément de la fragilité. En effet, loin d'exclure toute pensée, ce parti-pris du "grand tout", sans hiérarchisation, peut glisser vers un aplanissement voire un appauvrissement. Il n'en demeure pas moins que cette façon nouvelle d'aborder le domaine aurait mérité un débat plus large dans les médias spécialisés, une confrontation d'idées plus soutenue et enfin que l'on s'attarde un peu plus sur ce qu'est en train de produire le Plateau, auquel il faut rendre hommage. | |||||
Photographie 1 : diagramme présenté dans le journal de l'exposition Prisonniers du soleil, mars/mai 2010, Le Plateau, p2 Photographie 2 : Maëlle Dault, tournage de Zootrope, Corey McCorkle, Désert de Retz, 2010 photo (détail) extraite du journal de l'exposition Prisonniers du soleil, mars/mai 2010, Le Plateau, p14 Photographie 3 : photo personnelle, ambiance dans le cadre de l'exposition Prisonniers du soleil, mars/mai 2010, Le Plateau Photographies 4, 5, 6, 7 : Martin Argyroglo.
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* voir les articles sur le Désert de Retz :
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« Prisonniers du soleil », 2e volet du cycle «Érudition concrète », qui s'est tenue du 11 mars au 9 mai 2010. | |||||
www.fracidf-leplateau.com | |||||
Cabinet de curiosités | |||||
![]() | Curiosités
Dans l'exposition, une vitrine présente la collection personnelle de Céleste Olalquiaga, chercheuse indépendante et écrivain, auteur de Royaume de l'Artifice, les origines du Kitsch au XIXe siècle, un des ouvrages références de l'exposition Prisonniers du soleil. Cette collection d'objets et matières glanés au cours de ses voyages et de ses découvertes reprend, sous la forme du cabinet de curiosités, les thèmes principaux de son ouvrage. On y retrouve des objets plutôt ordinaires qui sont le signe d'un mélange entre jubilation pour le décoratif, le clinquant, les merveilles sous-marines, et une certaine mélancolie. Particulièrement, les morceaux de nature pétrifiée que l'auteur qualifie de «fossiles culturels» ou de «débris de l'aura» manifestent un rapport évident à la perte au sens où ils utilisent les restes du vivant pour figurer la mort. | ||||
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Extrait du journal de l'exposition Prisonniers du soleil, mars/mai 2010, Le Plateau, p5 | |||||
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Photographie 1 : Rodney Collection de Céleste Olalquiaga, crédit photographique : Céleste Olalquiaga objet exposé dans le cadre de l'exposition Prisonniers du soleil, mars/mai 2010, Le Plateau Photographies 2 à 9 : Collection de Céleste Olalquiaga, objets exposés dans le cadre de l'exposition Prisonniers du soleil, mars/mai 2010, Le Plateau photos personnelles | |||||
« Prisonniers du soleil », 2e volet du cycle «Érudition concrète », qui s'est tenue du 11 mars au 9 mai 2010. | |||||
www.fracidf-leplateau.com | |||||
Jeux |
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Jeux de construction, de logique ou de sociétés, la salle de jeu, en écho lointain au film l'Année dernière à Marienbad d'Alain Resnais, une des références occultes de l'exposition Prisonniers du soleil propose aux visiteurs de les pratiquer ou d'en contempler les formes et les motifs, entre minimalisme et complexité, plair et intelligence, élévation spirituelle et vanité ludique. Extrait du journal de l'exposition Prisonniers du soleil, mars/mai 2010, Le Plateau, p12 |
Photographies : pièces exposées dans le cadre de l'exposition Prisonniers du soleil, mars/mai 2010, Le Plateau photos personnelles
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« Prisonniers du soleil », 2e volet du cycle «Érudition concrète », qui s'est tenue du 11 mars au 9 mai 2010. |
Ruine d'amphithéâtre |
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Leptis Magna (..) est le nom d'une ville romaine située en Lybie dont les bâtiments antiques ont subi un démembrement (...). Des fragments de ruines de Leptis Magna ont en effet été offerts au roi Georges IV en 1816 afin de reconstruire en Angleterre une ruine artificielle au Windsor Great Park. Fascinée par cette tradition du recyclage architectural, Anna Berham a également construit la maquette d'une ruine d'amphithéâtre, Pliant Games II (2007), avec des objets pauvres empruntés à la vie quotidienne : des pailles pour faire des colonnes, des anses métalliques de pots de peinture pour signaler les gradins. Une forme réactualisée et rudimentaire de la «folie» architecturale. Extrait du journal de l'exposition Prisonniers du soleil, mars/mai 2010, Le Plateau, p2 |
Photographie : Anna Barham, Pliant Games II. Paille, carton, colle, papier calque adhésif, poignées de sceau. Courtesy de l'artiste, 2007 œuvre exposée dans le cadre de l'exposition Prisonniers du soleil, mars/mai 2010, Le Plateau photo personnelle
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Née en 1974 en Angleterre, Anna Barham vit et travaille à Londres |
« Prisonniers du soleil », 2e volet du cycle «Érudition concrète », qui s'est tenue du 11 mars au 9 mai 2010. |