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23 mai 2007 3 23 /05 /mai /2007 06:07
  Olafur ELIASSON
         
eliasson-200.jpg



Olafur Eliasson,

"Your Activity Horizon"
Musée d'art moderne, Reykjavik, 2004

photo : Ari Magg







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22 mai 2007 2 22 /05 /mai /2007 06:07
  Pablo PICASSO
         
picasso-200.jpg


Pablo Picasso,
(1881-1973),
"Les Demoiselles d'Avignon"
1907.
huile sur toile,
(243,9 cm X 233,7 cm).

MoMa, New York.




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21 mai 2007 1 21 /05 /mai /2007 06:09
  Agnes MARTIN
         
Agnes-Martin-200.jpg



Agnes Martin,
"The Peach"
1964.
huile et graphite sur toile,
(183 x 183 cm).



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20 mai 2007 7 20 /05 /mai /2007 11:38
    VELÁZQUEZ

         
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L'œuvre d'art est ce qui reste, un résidu, la preuve d'une bataille entre l'artiste et les signes qui mettent en forme la réalité.



Txomin BADIOLA
         
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19 mai 2007 6 19 /05 /mai /2007 19:03
Art et sincérité
 
L'idée d'inventer une chose dépourvue de sincérité me traversa l'esprit et je me suis mis aussitôt au travail.
 
Marcel Broodthaers
 
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18 mai 2007 5 18 /05 /mai /2007 09:45
  Film, Samuel Beckett
exposition Centre Georges Pompidou



           
C’est un petit film d’une vingtaine de minutes, à peine. Un film de Samuel Beckett : étonnant ? Et le seul film de Samuel Beckett. Et l’acteur qui joue dans ce film n’est autre que … Buster Keaton ! Tout ça a l’air d’être une invention : pas du tout.
Ce film s’appelle Film, tout simplement et date de 1965.

Moi qui suis passionné par tout ce qui touche au regard, je suis aux anges… Car c'est bien de cela dont il est question dans ce petit ovni cinématographique.


Suite de Film

       
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Et là, rentré chez lui, les ennuis continuent. Tout prend de l’ampleur. Sur un de ses murs est accrochée la reproduction cadrée serré du visage aux immmmmmmenses yeux d’un orant de l’époque sumérienne. Et il y a fatalement le miroir, que le bonhomme va recouvrir prestement d’un manteau noir. Et vient un épisode rigolo : celui des animaux, ou plus précisément du regard que les animaux portent sur le petit bonhomme au chapeau plat ; la crainte d’être regardé. Un chat et un petit chien ridicule (un chihuahua, choisi pour ses yeux exorbités) blottis dans un panier. Et qui l’observent. Il va tenter de s’en débarrasser en les jetant alternativement à la porte mais à chaque fois qu’il ouvre sa porte pour mettre le chat dehors, le chien entre à nouveau, traverse la pièce et retourne au panier ; ensuite l’inverse se produit. Le gag se répète plusieurs fois. C’est drôle et dans la veine des films comiques muets de la belle époque de Keaton.
           
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Tout va continuer à le regarder : le miroir, la statuette aux grands yeux, le dossier de son fauteuil, les deux attaches rondes et obsédantes d’une chemise cartonnée renfermant des photographies, le petit perroquet dans sa cage, et jusqu’au poisson rouge aux yeux qui finissent par phagocyter l’écran.
           
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Buster Keaton va faire disparaître un à un ces témoins, scrutateurs, voyeurs potentiels : tout va être recouvert de tissu sombre : le miroir, la cage, l’aquarium et le visage au grands yeux interrogateurs est déchiré, ainsi que les photographies de son enfance sorties une par une de son petit dossier et déchirées soigneusement puis jetées au sol.
L’acteur est toujours filmé de dos.
Parmi ces photographies, une va se distinguer : celle où on va le voir de face, nous permettant ainsi de constater qu’un de ses yeux est recouvert d’un cache noir.
La caméra va tourner autour de lui, assis dans son fauteuil. Il va lever sa tête, et l'on va pouvoir enfin découvrir son visage. Le petit bonhomme mystérieux cache ses yeux dans la paume de ses mains et hurle en s’approchant de l’objectif de la caméra, finissant par nous révéler l'impossible, son désastre intérieur. Avant de retrouver le calme et la résignation. Gros plan final sur l’œil, la pupille.

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FILM by Samuel Beckett Starring Buster Keaton
Edited by Sidney Meyers
Directed by Alain Schneider
Samuel Beckett’s Film
Produced by Evergreen Theater, Inc.
Copyright 1965 by Evergreen Theater, Inc.-All rights reserved
           



Samuel Beckett
exposition Centre Georges Pompidou

14 mars-25 juin 2007
           
           
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17 mai 2007 4 17 /05 /mai /2007 18:08
  Film, Samuel Beckett
exposition Centre Georges Pompidou



           
C’est un petit film d’une vingtaine de minutes, à peine. Un film de Samuel Beckett : étonnant ? Et le seul film de Samuel Beckett. Et l’acteur qui joue dans ce film n’est autre que … Buster Keaton ! Tout ça a l’air d’être une invention : pas du tout.
Ce film s’appelle Film, tout simplement et date de 1965.

Moi qui suis passionné par tout ce qui touche au regard, je suis aux anges… Car c'est bien de cela dont il est question dans ce petit ovni cinématographique.
           
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Ce film débute sur un œil en gros plan. Puis suivent un autre plan d’une paupière flétrie et la courte description d’un lieu étrange : un mur haut et aveugle et des bâtiments inquiétants.
Puis, surgit de nulle part un petit personnage noir, écrasé par son décor. Il va raser ce mur long, très long, de sa démarche rapide, hésitante, en sautillant à la manière d’une petite souris, et va buter contre des objets abandonnés qui vont basculer.
           
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Ensuite, comme rien ne l’arrête et qu’il ne s’écarte pas de son chemin, il va, sans ménagement, heurter un couple inquiet, apeuré et révolté. L’homme réajustera ses bésicles pour s’assurer qu’il a bien vu cette chose passer, déterminée, imperturbable. Au détour d’une ruelle on verra le protagoniste s’engouffrer dans une habitation, se cacher lorsqu’il entendra descendre quelqu’un dans l’escalier pour finalement bousculer à son tour une vieille femme terrorisée lorsqu’elle le verra et qui s’évanouira face contre terre. A chaque étape de sa trajectoire, le bonhomme, toujours filmé de dos, prendra son pouls, comme pour faire monter la tension.
           
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L'homme au comportement étrange rentrera chez lui, s’enfermera dans sa pauvre pièce aux murs délabrés, prendra à nouveau son pouls et après avoir ôté son chapeau, se débarrassera du tissu qui lui masquait le visage. Toujours filmé de dos, il ne livrera pas tout de suite son secret...
           
           
Bon, lecteur curieux, tu crois vraiment que je vais te raconter la suite tout de suite ?
Sois patient. L'histoire est extravagante, belle et mystérieuse. L'homme qui ne rit jamais est impressionnant.

Suite prochainement (peut-être)





Samuel Beckett
exposition Centre Georges Pompidou

14 mars-25 juin 2007
           
           
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13 mai 2007 7 13 /05 /mai /2007 11:01
 

 Elin Eggertsdóttir

galerie Weiss-communication
jusqu'au 2 juin 2007

 

 

Eggertsdottir1-200.jpg  Des autoportraits d'Elin Eggertsdóttir sont présentés dans la galerie de l'agence Weiss-communication. Ce lieu est particulièrement bien choisi, à divers titres, pour abriter un tel  accrochage :  d'emblée, l'espace est généreux et le format des travaux  de la jeune artiste islandaise  s'adapte parfaitement au volume et à la hauteur des cimaises.

Ensuite, il y a une cohérence à exposer cette artiste dans la galerie d' une agence publicitaire car la démarche que développe Elin Eggertsdóttir s'appuie sur l'utilisation d'un certain type de publicité : celle, en noir et blanc, que l'on trouvait dans les magazines des années cinquante et soixante et qui vantait tel produit de beauté ou marque de vêtement de luxe.

 Elin Eggertsdóttir emprunte  des photographies de jeunes visages féminins à ces magazines anciens puis, à l'aide d'outils numériques, va introduire des éléments de son propre visage (ses yeux, son nez, sa bouche maquillée, etc.) qu'elle distribuera de manière aléatoire dans ces vieilles images.
Elle appellera autoportraits ces nouveaux objets qui seront agrandis et plaqués sur les murs de la galerie.
Sept de c
es autoportraits sont visibles et nous nous surprenons à circuler dans l'exposition dans le but de traquer des ressemblances d'un portrait à l'autre afin de tenter de reconstituer mentalement le vrai visage  de cette jeune artiste. 

                   
                   
                   

photographie de l'auteur

- Selfportrait5#62-10 ©Elin Eggertsdóttir 
- Selfportrait3#59-07 ©Elin Eggertsdóttir (salle du fond) 

 

   
Exposition Elin Eggertsdóttir,


galerie  Weiss-communication
8 avenue Gambetta

75020 Paris

 

jusqu'au 2 juin 2007

                   
                   
                   
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11 mai 2007 5 11 /05 /mai /2007 09:23
 

Edvard MUNCH

Signes de l'art moderne

Fondation Beyeler

 

 

munch-bey-150.jpg La Fondation Beyeler à Bâle consacre une rétrospective à Edvard Munch. Plus de deux cents peintures , gravures et dessins représentant toutes les périodes du célèbre artiste norvégien sont présentés dans cette exposition. Le Cri, l'œuvre qui lui est expressément associée, ne figure pas dans cette présentation...

Edvard Munch est évidemment un artiste de toute première importance. Le rôle qu'il a joué dans l'émergence de l'expressionnisme et plus généralement dans la construction d'une véritable modernité qui va éclore et bouleverser le monde des arts au tout début du XXème siècle n'est plus à démontrer.
C'est un artiste qui a voyagé à travers l'Europe, s'est donc imprégné de ses contemporains les plus novateurs, mais a également influencé les artistes qu'il a fréquentés.

Munch travaille les grands thèmes : la mort, le tourment existentiel, l'amour, la femme (dévorante, en général...), la révolte mais également la maladie, la création/destruction, etc. Nous sommes dans les sentiments et l'être humain est au cœur de ses préoccupations.


 La Fondation Beyeler présente donc une très belle exposition d'un artiste dont on a bien intégré les motivations et qui ne fait évidemment plus scandale, comme ce  fut le cas en son temps. La conception de la figure de l'artiste incarnée par  Munch renvoie maintenant à en schéma largement partagé par les amateurs d'art  : il s'agit de la figure désormais traditionnelle de l'artiste tourmenté qui projette ses sentiments sur un écran de toile  qu'il va recouvrir de peinture et sa peinture va traduire son tourment, sa dépression ou plus généralement  ses affects. On se situe là dans une conception de l'œuvre communément partagée par le public.

Les conditions de création ne sont plus celles vécues par Munch  vivant à Christiania à la fin du XIXe siècle : la rigidité des mœurs de la bourgeoisie de l'époque et le conflit intérieur de l'artiste à la fois fragile et perturbé créent les conditions d'une œuvre suscitant l'empathie. Le génie de Munch sera bien sûr au cœur de tout ça.

Un certain nombre de créateurs vont incarner cette figure de l'artiste mais il me semble qu'un des apports importants d'Edvard Munch va consister à transférer ses sentiments intérieurs au paysage (se référer au célèbre texte qu'il a écrit sur la genèse de son tableau Le Cri). Le paysage devient ainsi l'espace de projection des états d'âme ; une sorte de projection mentale, en quelque sorte.


Il aurait été intéressant qu'une rétrospective s'attache  à penser plus en profondeur, peut-être, certains aspects plus singuliers, plus personnels, de la démarche (ou des démarches) de l'artiste car on ressort satisfait de la visite mais sans véritablement éprouver une envie particulière de prolonger les moments passés avec le peintre.

                   

                   
                   

photographie de l'auteur : détail d'une peinture de Munch

 

Rétrospective Edvard MUNCH, Fondation Beyeler, Bâle (Riehen).

du 18 mars  au 15 juillet 2007

 

                   
                   
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9 mai 2007 3 09 /05 /mai /2007 07:04
  Jean-Luc VILMOUTH
The White Building
Mac/Val




vilmouth1-150.jpg The White Building, c'est d'abord l'histoire étonnante d'un énorme projet architectural commandé à un architecte cambodgien, Vann Molyvan, pour la ville de Phnom Penh, au Cambodge. Il se trouve que Vann Molyvan a travailllé avec Le Corbusier. Une sorte de cité radieuse va sortir de terre.
Mais son destin d'architecture modèle sera brutalement interrompu par les tristes événements de 1975. La construction est arrêtée et le bâtiment va être occupé et habité de manière anarchique. A la chute du régime des Khmers rouges, les habitants de ce White Building restent dans les lieux. Ils ont dû aménager le bâtiment, faire arriver l'électricité, installer des conduites d'eau, des évacuations mais également procéder à tout un tas d'aménagements à la fois intérieurs et extérieurs au bâtiment afin de le rendre viable et le personnaliser.

Depuis 1975 cet édifice n'a cessé d'évoluer, de proliférer. Trois mille personnes occupent cette immense barre d'habitation. De longues lignes bleues cisaillent et cisèlent les façades : ce sont les tuyaux de PVC qui évacuent les eaux usées et que les habitants continuent à installer et à bricoler. Des sortes de micro-forêts et de dégoulinures végétales parsèment et décorent les parements gris et sales : ici la végétation  anarchique et proliférante pousse et se développe dans la moindre fissure. Des constructions en dur, sur les loggias, sont rajoutées par ceux qui logent ici au quotidien : débarras, rangements, pièce supplémentaire ou petit poulailler.
Cet ensemble fascine ; une multitude de vies parallèles, un mode grouillant, évolutif, sans norme. On a affaire à un bâtiment «auto-architecturé» qui initialement devait être une sorte d'utopie appliquée, non aboutie et qui aura soudainement pris la forme d'une création collective débridée, fonctionnelle, autonome, sans concertation.


vilmouth3-150.jpg L'artiste Jean-Luc Vilmouth, en voyage à Phnom Penh, va découvrir cet endroit extraordinaire et entamer des travaux en collabration avec des étudiants cambodgiens. Il va leur commander des dessins (1ère illustration) en leur donnant pour consigne de travailler en bleu les évacuations et en vert la végétation.
Puis, en regard de cette série de dessins, Jean-Luc Vilmouth va penser une installation (ci-dessus) faite d'étagères laquées de blanc, garnies de plantes vertes, de néons, de fils et conduits circulant au travers, de photos, de moniteurs vidéo présentant des films montrant la vie réelle des habitants, etc. Une sorte de maquette de l'édifice. Le tout renvoyant à la structure, à la forme et aux composantes de ce White Building.
                   
Cette œuvre de Jean-Luc Vilmouth est présentée au Mac/Val à Vitry sur Seine.

Jean-Luc Vilmouth a réalisé un film intitulé White Building, sur le même sujet. Ce film qui pourrait être assimilé à un documentaire, est une pièce d'une grande beauté. Vilmouth explore le lieu de façon très poétique, mystérieuse, attentive. Il y développe une esthétique fondée sur la fluidité, l'écoulement, le temps qui glisse. La caméra suit l'eau qui coule, les canalisations de couleurs mais aussi les lianes et les racines qui emprisonnent les temples d'Angkor. Un sorte de noblesse dans l'immobilité moite des lieux et des hommes silencieux juchés sur les toits. Et puis cette verdure luxuriante, ces fissures mouillées de la pierre qui abritent la vie, toujours renouvelée.
La musique qui accompagne ce voyage dans le White Building est composée par Toshinori Sato. Cette composition est à la fois sobre et magnifique.

J'ai eu la chance de voir ce film au Mac/Val et cela restera un moment fort.


A signaler un film de Rithy Panh (l'auteur de S 21, la machine de mort khmère rouge), intitulé Le papier ne peut pas envelopper la braise : ce film, que je n'ai pas vu, a également été tourné dans le White building.



                   
                   
MAC/VAL - Musée d'art contemporain du Val-de-Marne - Place de la Libération - Vitry-sur-Seine




photographies de l'auteur :

-Drawings, 2006. Vingt dessins (crayon noir, bleu et vert), une photo noir et blanc. 40 x 58 chaque ©
Jean-Luc Vilmouth
-Model, 2006. Etagères, moniteurs vidéo, lecteurs Dvd, projecteur diapo, tubes néon, plantes, tapis, photos couleur. 870 x 100 x 100 cm. ©
Jean-Luc Vilmouth,
                   
                   
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attraper les mouches

Fumier