6 décembre 2006
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Le Cabinet du Docteur Caligari ombres | ||||||
Expression : c'est de là que vient le mot «expressionnisme». Tout sentiment qui se reflète sur un visage n'apparaît comme tel qu'en déformant les traits habituels de ce visage, en d'autres termes : en les arrachant à leur état de repos. Plus le sentiment est vif, plus le visage est altéré. Un visage parfait, «normal» (pour autant qu'il en puisse exister un) serait inexpressif et vide, dépourvu de toute physionomie. Bela BALASZ Sur le cinéma expressionniste L'Expressionnisme allemand, Revue Obliques, Paris, 1976, p 149 | ||||||
K | O | R | T | N | E | R |
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Bon, je vois que tu as bien suivi, lecteur : la sublime gueule tordue de Fritz Kortner n'est pas dans le Caligari, mais dans Le Montreur d'ombres. C'est le moment où il devient fou (ou furieux), le mari. Après s'être effondré, sorti du cadre, Fritz Kortner va réapparaître, en bas, par la gauche, doucement, furieusement, il remonte sur l'écran (démoniaque), les yeux qui tournent, la bouche qui vrille, les sourcils qui font le grand huit, le regard illuminé et génialement malade. | ||||||
illustrations : photogrammes du film Voir l'exposition à la Cinémathèque française (Paris), Le cinéma expressionniste allemand, splendeurs d'une collection | ||||||
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