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10 juin 2009 3 10 /06 /juin /2009 07:28
 
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«Il y a une longue tradition qui a fait des grandes capitales les lieux privilégiés de promenades photographiques. Nombreux sont ceux qui ont dessiné, au cours des années, différents profils de Paris. Les images de William Eggleston, qui sont actuellement présentées à la Fondation Cartier, apportent ainsi leurs contributions à ce portrait mouvant(...)»  Lisez la suite directement chez Appeau vert.

Nous avons, en effet, vu la série de Robert Frank sur Paris au Jeu de Paume ; actuellement nous pouvons visiter une grande exposition Cartier-Bresson à La MEP où quelques photographies de capitales sont présentées ; William Klein avait travaillé dans le même sens (voir l'exposition du Centre Georges Pompidou en 2005), etc.
           
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A la différence du travail d'un certain nombre de -grands- photographes qui se sont livrés à l'exercice, ce ne sont pas des photographies de Paris mais des photographies faites à Paris qu'Eggleston présente. Le regard qu'un étranger pose sur Paris s'embarrasse la plupart du temps de figures devenues stéréotypes (les amoureux, les petits métiers, les bistrots, les bals, les flâneries au bord de la Seine, etc.) hérités de la photographie française dite humaniste qui fait toujours le bonheur des posters, des calendriers et agendas pour adolescent(e)s. L'autre grande référence génératrice de ces figures identitaires liées à la capitale  étant évidemment Atget. Ici, rien de «typique». Souvent les signes spécifiques de Paris sont inexistants et c'est le corpus de cette série -entamée en 2006- qui va nous renvoyer à une figuration, ou plutôt à une perception, de la ville. En ce sens William Eggleston innove. L'artiste déclare : «J'ai photographié cette ville, et je continue de la photographier, comme si c'était n'importe quelle ville». . 
 
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L'autre innovation concerne la présentation que fait William Eggleston de ses dessins qu'il n'avait jamais montrés. Ceci est un aspect peu ou pas connu de l'artiste. Sur certains murs (photos 2 et 3) sont alignées , de façon traditionnelle, des photographies dans lesquelles le style d'Eggleston est  assez vite identifiable (cadrages, sujets,  couleur, etc.). Sur le mur opposé des dessins au feutre, très colorés et de petit format, sont montrés de la même manière.  Lorsque l'on passe dans la salle suivante, les deux sont réunis  dans les cadres (4, 5)
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Et puis, dans les vitrines, ces dessins abstraits, de couleurs vives, sont dépliés en accordéon (6) comme un continuum, comme une suite de variations qu'Eggleston fait depuis longtemps :  «J'aime me dire que mon travail coule comme de la musique». Eggleston est musicien, pianiste. Il aime Bach. Il dessine et peint durant des heures en écoutant de la musique et remplit des feuillets avec des couleurs vives, des formes abstraites, et ceci de manière spontanée. William Eggleston entretient une passion pour Kandinsky.  Rien d'étonnant.  
           
           
           
William EGGLESTON
Fondation Cartier
261 bd Raspail 75014, Paris
4 avril-21 juin 2009

fondation Cartier
           
           
           
           
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