Pour la série Erased Lynching, Ken Gonzales-Day a utilisé des cartes postales ainsi que des documents photographiques d'archives représentant des scènes de lynchage. L'artiste va effacer, dans l'image, toutes les traces de pendaison. Le lieu, l'ambiance, les «spectateurs» sont montrés. L'acte de pendaison sommaire prend une force particulière du fait qu'il n'est décidément pas montré dans cette accumulation de photographies qui ne renvoient pourtant qu'à lui-même.
Ken Gonzales-Day The Wonder Gaze (St James Park) pour la série Erased lynching
à noter la présentation sur deux plans, dans un angle du mur de la salle
Cette série d'images d'«absences» ou d'«espaces vides» convoque mémoire et souvenirs perdus. Invisibles, les victimes deviennent paradoxalement omniprésentes.
suite demain (peut-être...)
SPY NUMBER
Palais de Tokyo 13 avenue du président Wilson 75116, Paris 28 mai-30 août 2009
En lisant très rapidement, j'avais d'abord pensé à Eraser Head de David Lynch.... Eraser lynching, c'est proche non? Tu penses que c'est fait sciemment, ou c'est mon esprit qui me joue des tours?