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19 octobre 2007 5 19 /10 /octobre /2007 19:04
  l'objet invisible
giacometti-invisible1-200.jpg Pour cette sculpture de 1934, l'objet invisible, Alberto Giacometti emprunta la silhouette stylisée d'une statue assise d'une défunte provenant des îles Salomon, qu'il avait vue au musée ethnographique de Bâle, et qu'il combina avec d'autres éléments tirés de l'art océanien, comme le démon de la mort représenté par un oiseau, indique Rosalind Krauss dans un article intitulé "On ne joue plus"*, consacré à l'artiste suisse.
En 1935, l'art de Giacometti changea brusquement. Celui-ci commença à travailler d'après la réalité. Des modèles vinrent poser dans son atelier, et il cessa de réaliser des sculptures qui - comme il le dit plus tard à propos de son œuvre du début des années trente-«me venaient toutes faites dans la tête». La rupture que cela entraîna avec les surréalistes laissa à Giacometti un sentiment de violente hostilité. 
Il déclara que tout ce qu'il avait fait jusque-là était "de la masturbation" et qu'il n'avait pour le moment d'autre objectif que d'essayer de "mettre en place" une tête humaine». Dans la logique de cette répudiation, il nia tout rapprochement avec l'art primitif, prétendant qu'il n'avait emprunté à des objets de ce type que parce que l'art nègre était à la mode au début de sa carrière.**
         
 * Rosalind Krauss, extrait de L'originalité de l'avant-garde et autres mythes modernistes, Éditions Macula, p 215
** Rosalind Krauss, op. cit., p.254

illustration : 
l'objet invisible, Alberto Giacometti, bronze, 153x32x29cm, Washington, National Gallery of art, op. cit., p. 214


         
L'atelier d'Alberto Giacometti
Collection de la fondation Alberto et Annette Giacometti
Exposition au Centre
Georges Pompidou, Paris


17 octobre 2007 - 11 février 2008
         
         
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commentaires

H
Ces Giacometti , qui semblent sortir du plan d'eau, sont magnifiques. Ils sont fiers, décidés, élégants, comme Giacometti lui-même.Je suis sur que tu aimeras l'exposition à Paris. J'en parle demain dans le prochain post.Amicalement.
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L
J'ai déjà acheté mes billets d'entrée pour l'expo, avec d'autres bien au mois de décembre.Te souviens-tu des Giacometti  dialoguant avec les Rotko de la Fondation Beyeler,  dans la pièce de devant qui donne sur l'eau ou se moiroite très souvent le soleil ?
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H
Je les connais bien les entretiens radio ; Parrinaud, etc.Mais je ne pense pas du tout que Breton appartenait à cette catégorie des Marseillais "grande gueule", la main sur le coeur et l'embrassade après la tempête. C'est quelqu'un animé par un autoritarisme et un souci de l'exclusion trop marqués et trop systématiques pour rester sympathique. Le fait de frapper quelqu'un à l'aide de sa canne et lui casser le bras est tout de même un signe qui en dit long.Une amabilité de facade.
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P
il a son carractère et ses emportement. je lis à l'occasion quelques pages de ses entretiens radio, il revient avec plus d'amabilité sur ces périodes de passions. en fait étant natif de marseille j'ai appris à faire avec ces grands sentimentaux violents prets à vous gueuler  dessus si vous les décevez pour vous embrasser l'instant d'après, ou dire sur vous le plus grand bien à celui qu'il croisera ensuite. ce passage de l'amour fou quoi qu'il en soit ne faisait il me semble que donner un peu du contexte lorsque l'artiste bien sur de lui pour les mains tenant le vide ,ne parvenais pas à se satisfaire de ses tentatives de têtes avant qu'un masque trouvé au marcher aux puces lui donne la voie.
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H
Giacometti .3 n'a aucune chance de faire référence à ce texte car Breton est quelqu'un que je n'apprécie pas énormément . Personnellement, je me situe résolument du côté de Georges Bataille, contre Breton. Giacometti en son temps s'est fait "exclure" du mouvement surréaliste. C'est bon signe.
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