22 septembre 2007
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La barrière de chair (photogrammes) Seijun Suzuki ruines 鈴木 清順, |
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Le monde des ruines et du chaos. Tokyo, le Japon de l'immédiate après-guerre. L'humiliante défaite. L'arrogante présence américaine. Tokyo, la jungle : bouffer ou être bouffé. La peur, la criminalité, le bizness, les cadavres, ceux qui meurent de faim. Un monde de pauvres, d'égarés, de désœuvrés, de caïds inquiétants et de filles qui se vendent aux soldats. Seijun Suzuki met en scène quatre filles, quatre prostituées qui vivent sous terre, dans les décombres. Le monde du dessous, de la nuit, celui des rats. Au dessus c'est sans règles, sans morale. Au dessous, c'est une petite socièté d'amazones où il est interdit d'enfreindre la règle stricte de la communauté des filles qui se font payer pour continuer à vivre. Celle qui s'en écarte est torturée. Une lutte à mort. Une lutte de chaque instant. Suzuki Seijun dans La barrière de chair (tourné en 1964) met en scène la ruine, l'effondrement du réel, des sentiments, de la morale. Les ruines sont ici des signes dans le paysage, ce sont des stylisations, et le réalisme se situe ailleurs. Ce film extravagant est un objet incendiaire. Les corps c'est ce qui se désire, se caresse mais c'est aussi ce qui est battu, ce qui est découpé, c'est la viande, le sang, et l'objet du commerce. L'action se déroule à la même époque que celle du film d'Alexandre Soukourov, Le soleil. |
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